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Ethique
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ETAT D'ESPRIT
Prenez le temps de lire ces quelques lignes, nous aurons déjà fait un premier pas ensemble.
Aller en montagne, c'est accepter d'évoluer dans un milieu changeant, qui oblige sans cesse à nous adapter : que ce soit au niveau des risques (le risque zéro n'existe pas en montagne), des conditions rencontrées (neige, regel etc, qui déterminent la faisabilité de la course), ou des conditions météo (les prévisions météo sont souvent imprécisent et aléatoires, celles ci peuvent nous réserver de bonnes ou mauvaises surprises, qu'il faudra accepter avec humilité).
Je mets tout en oeuvre pour réaliser votre projet d'ascension. Mais parfois je pourrais être conduit à prendre des décisions, pour notre sécurité, qui ne seront pas forcément compatibles avec le projet initial. Nous trouverons ensemble une solution alternative (un autre sommet par exemple si cela est possible, ou simplement la descente), en prenant avec philosophie cette nouvelle situation.
D'ailleurs, qu'est ce qu'un projet d'ascension? Ne serait il pas plus intéressant de concevoir l'expérience même vécue en montagne comme prépondérante à la réussite d'un sommet ?
Et si il n'y avait pas de sommet ? Est ce que le fait de ne pas aller au sommet induit que la journée passée en montagne est moins intéressante, mois attrayante, moins valorisante, moins réussie ? Qu'est ce que le sommet apporte de si important ?
Est ce que l'on apprend pas plus d'une situation où l'on s'est adapté, qu'une situation sans encombre ?
Gardez à l'esprit que quelque soit vos projets et vos envies, ce sont les conditions qui règnent en montagne qui définissent la faisabilité de ceux ci.
Pour optimiser la réussite d'un projet, il faut avoir une multitude d'idées, et c'est au dernier moment que l'on décide où l'on va et ce que l'on peut envisager de faire, suivant la météo, les conditions qui règnent en montagne, et la ou les personnes avec qui on tente l'ascension.
Aller en montagne, c'est s'offrir une parenthese dans votre vie. Quitter le quotidien, le bruit, les soucis, le travail, votre façon de vivre.
Appréciez le fait d'évoluer différement, le temps d'une journée, d'un week end, d'une semaine, ou d'un voyage ! Vivez pleinement votre expérience de la haute montagne, la beauté et l'ambiance des lieux. Déconnectez vous ! La marche à pied est propice à l'introspection, profitez en. Retirez en quelque chose de positif, par exemple afin de changer des choses, des habitudes dans votre vie quotidienne.
Je vous propose des sorties, des séjours, des ascensions, qui m'intéressent, qui me rendent curieux, qui me motivent autant que vous.
J’espère que nous pourrons créer, au fil des sorties, une relation durable. En effet, mieux nous nous connaitrons, et plus il sera facile de vous proposer des sorties adaptées à votre expérience, votre forme physique et vos envies.
LES VOYAGES ET L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL
La question de la mobilité. Jai voyagé à travers le monde, en amateur ou professionnel. Et ces voyages m'ont apporté beaucoup. Mais devant l'ampleur de la catstrophe écologique à laquelle nous faisons face, ainsi que les conséquences désatreuses du réchauffement climatique sur les Alpes et l'ensemble du globe, j'ai décidé de suspendre mes voyages en avion jusqu'à nouvel ordre.
Trop loin, trop court, trop de voyages. La problèmatique en tant que guide est que nous partons sur des voyages courts de 8-10 jours la plupart du temps, qui ont un très fort impact environnemental avec l'avion comme moyen de déplacement.
Cela fait plusieurs années que j'essaie de changer ma façon de travailler en me déplaçant de plus en plus en train pour rejoindre les différents massifs des Alpes : le constat est sans appel, je ne reviendrai pas en arrière, j'y trouve de trop nombreux avantages.
Plus de mobilité en train, notament à partir de la Suisse, qui permet de couvrir la plupart des raids à ski dans les Alpes. J'y ai trouvé un vrai comfort, une tranquilité, une logistique. Et désormais je ne me vois pas reprendre ma voiture pour aller en Bernina, à Saas Fee, à Zermatt, ou le fin fond de la Suisse.
Bien d'autres pays sont accessible en train : Autriche, Italie, Espagne, Pologne, Suède, Norvège...
Cet hiver : projet de voyage en train en Norvège dans le Romsadalen (10 jours). Laisser vous tenter par une autre approche du voyage...
Oui c'est un peu plus long. Mais plus confortable, et avec un impact environnemental moindre.
Le plus dur ? Changer ses habitudes, quiiter sa zone de comfort, délaisser la facilité...
Je privilégie les montagnes qui m'entourent, car elles ofrent un terrain de jeu incroyable, c'est un vraie chance : massif du Beaufortain, des Bauges, des Aravis, de la Vanoise, Mont Blanc et Oisans-Ecrins. Gros terrain de jeu...
Je pense que l'on peut vivre de très belles choses en se déplaçant moins : les Alpes sont si vastes et variées ! Pourquoi ne pas en profiter ?! En étant conscient de la problèmatique environnementale et en réduisant notre impact, par respect pour la nature, pour que les futurs générations puissent aussi s'émerveiller, changeons nos habitudes de déplacement. Le train s'impose donc comme un moyen à privilégier.
Le matériel de montagne. Nous avons la chance d'avoir le choix ! il existe de nombreux fabricants français, italiens ou européens qui fabriquent le matériel dont nous avons besoin pour pratiquer nos activités. Mais attention, là où ça se complique, c'est que souvent, il n'y a qu'un partie du catalogue qui est fabriqué sur place....le reste est fait en Asie. Un exemple : le fameux casque Sirocco Petzl made in China. Les informations sur les lieux de fabrications sont souvent difficiles à trouver (les fabricants ne communiquent pas là dessus), et il faut de la patience pour trouver l'info ; alors soyez vigilants ! (si vous avez besoins de conseils, n'hésitez pas).
Le but de toute cette démarche n'est pas d'être irréprochable ou donneur de leçon, ni de vivre replié sur soi dans l'immobilisme, mais d'être conscient de cette problématique environnementale, de changer nos habitudes afin d'améliorer nos pratiques et impacts, et d'être plus responsable dans nos activités.
Comme le disait si bien Pierre Rabhi, j'essaye de faire ma part.
Au plaisir d'en discuter avec vous.