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Ethique
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Prenez le temps de lire ces quelques lignes, nous aurons déjà fait un premier pas ensemble.
ETAT D'ESPRIT
Je travaille en tant que guide indépendant. C'est à dire seul, ou avec un petit réseau d'autres guides indépendants. Cela signifie une grande liberté dans la façon de penser et organiser mes sorties.
Je vous propose des séjours, des ascensions, des excursions qui me motivent et m'intéressent autant que vous.
Je privilégie la qualité dans mon métier. Je fournis des prestations sur mesure, que j'adapte au maximum à votre profil et à vos attentes.
Je travaille la plupart du temps avec des groupes constitués, des gens qui se connaissent déjà, et un nombre restreint de personne (contrairement aux agences qui ont des groupes plus nombreux et hétérogènes). Ce qui signifie parfois des tarifs plus élevés que certaines structures commerciales, ou guides concurrents.
J'aime plus que tout découvrir de nouveaux endroits en même temps que les gens que j'accompagne. Accepter l'inconnu et les imprévus, les bonnes et les moins bonnes surprises. Trouver des solutions et s'adapter.
S'adapter : être flexible, modifier, composer avec, ajuster, se mettre en accord avec une situation nouvelle. Voilà l'etat d'esprit pour une pratique la plus sûre possible de la haute montagne. L'adaptation se conjugue avec l'humilité, et parfois avec le renoncement. Oublier le concept de réussite et d'échec, et se concentrer sur l'expérience. Voilà ma ligne directrice, mon fil d'ariane.
Ne serait il pas plus intéressant de concevoir l'expérience vécue en montagne comme prépondérante à la réussite d'un sommet ? Est ce que le fait de ne pas aller au sommet induit que la journée passée en montagne est moins intéressante, mois attrayante, moins valorisante, moins réussie ? Qu'est ce que le sommet apporte de si important ? Est ce que l'on apprend pas d'avantage d'une situation où l'on s'est adaptée, qu'une situation sans encombre ?
J’espère que nous pourrons créer au fil des sorties une relation durable. En effet, mieux nous nous connaitrons et plus il sera facile de vous proposer des sorties adaptées à votre expérience, votre forme physique et vos envies.
LES CONDITIONS EN MONTAGNE
Aller en montagne c'est accepter d'évoluer dans un milieu changeant, qui exige beaucoup de flexibilité. C'est encore plus vrai avec le changement climatique et ses conséquences sur la haute montagne : J'adapte donc les sorties en fonction des conditions du moment. Que ce soit au niveau des risques (le risque zéro n'existe pas en montagne), des conditions rencontrées (neige, regel etc, qui déterminent la faisabilité de la course), ou la météo (les prévisions météo sont souvent imprécisent et aléatoires, celles ci peuvent nous réserver de bonnes ou mauvaises surprises).
Gardez à l'esprit que quelque soit vos projets et vos envies, ce sont les conditions qui règnent en montagne qui définissent la faisabilité de ceux ci.
Je mets tout en oeuvre pour réaliser votre projet d'ascension. Mais parfois je pourrais être conduit à prendre des décisions, pour notre sécurité, qui ne seront pas forcément compatibles avec le projet initial. Nous trouverons ensemble une solution alternative : un autre itinéraire ou sommet si cela est possible, une formation avalanche et/ou nivologie, cartographie-orientation, manip de cordes (mouflages etc), survie en condition hivernale, ou simplement la descente.
Aller en montagne, c'est s'offrir une parenthese dans votre vie. Quitter le quotidien, le bruit, les soucis, le travail, votre façon de vivre. Appréciez le fait d'évoluer différement le temps d'une journée, d'un week end, d'une semaine, ou d'un voyage ! Coupez votre telephone et vivez pleinement votre expérience de la haute montagne, l'ambiance et la beauté des lieux.
LES VOYAGES ET L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL
La question de la mobilité : j'ai voyagé à travers le monde en amateur ou professionnel, mais devant les conséquences désatreuses du réchauffement climatique sur les Alpes et l'ensemble du globe, j'ai décidé de mofifier la façon dont j'exerce le métier de guide de haute montagne.
J'ai arrêté mes voyages avions plusieurs années. Trop loin, trop court, trop de voyages. La problèmatique en tant que guide est que nous partons sur des séjours courts de 8-10 jours la plupart du temps, qui ont un très fort impact environnemental avec l'avion comme moyen de déplacement. Aujourd'hui je pense aller vers une pratique modérée du voyage lointain, avec un voyage tous les 4-5 ans. Et un nombre limité de destination.
J'ai changé ma façon de me déplacer en privilégiant le train, notament à partir de la Suisse, qui permet de couvrir la plupart des raids à ski dans les Alpes. J'y ai trouvé un vrai confort, une tranquilité, une logistique.
Bien d'autres pays sont accessible en train : Autriche, Italie, Espagne, Pologne, Norvège...Il faut changer notre rapport au temps ! Il est possible par exemple de skier dans les fjords du Romsdalen en Norvège avec 2 jours d'accès en train depuis Genève. VOYAGER EN AVION DE LA FRANCE JUSQU 'AU ROMSDALEN POLLUE ENV 50 FOIS PLUS QU'EN TRAIN.
Le plus dur ? Changer ses habitudes, quitter sa zone de comfort, délaisser la facilité.
Nous pouvons vivre de très belles choses en se déplaçant moins : les Alpes sont si vastes et variées, pourquoi ne pas en profiter ? En étant conscient de la problèmatique environnementale et en réduisant notre impact, par respect pour la nature, et pour que les futurs générations puissent aussi s'émerveiller, changeons nos habitudes de déplacement. Le train s'impose donc comme LE moyen à privilégier.
Basé à Albertville (Savoie), je privilégie les montagnes qui m'entourent, car elles ofrent un terrain de jeu incroyable, c'est un vraie chance : Beaufortain, Bauges, Aravis, Vanoise, Mont Blanc et Oisans-Ecrins. Gros terrain de jeu.
Le but de toute cette démarche n'est pas d'être irréprochable ou donneur de leçon, ni de vivre replié sur soi dans l'immobilisme, mais d'être conscient de cette problématique environnementale, de changer nos habitudes afin d'améliorer nos pratiques et impacts, et d'être plus responsable dans nos activités.
Comme le disait si bien Pierre Rabhi, j'essaye de faire ma part. J'ajouterai ceci : j'essaye de faire ma part afin de pouvoir continuer de m'émerveiller devant la beauté des montagnes, d'être en mesure d'éprouver de la joie à être là haut, et être fier de la façon dont j'exerce ce métier si particulier.
Au plaisir d'en discuter avec vous.